Journées La charme de la beauté périssable, AMU Maison de la Recherche, 13-14/3 2025
Journée d’études organisée dans le cadre des activités de l’Axe 1 du CAER par Pietro Della Sala et Stefano Magni. L’événement se tiendra sur deux demi-journées, le jeudi 13 et le vendredi 14 mars, à la Maison de la Recherche, Campus Schumann. Une participation à distance sera également possible grâce aux liens Zoom joints en annexe.
« LE CHARME DE LA BEAUTE PERISSABLE »
Horizons conservateurs : discours, texte, image
Cette journée d’études se propose d’examiner plus en profondeur les tendances conservatrices dans la culture européenne et au-delà, du XIXe au XXe siècle.
Dans les années 1970, Furio Jesi introduisit le concept de « culture de droite » pour désigner un courant de pensée contestant, depuis la Révolution française, les théories des Lumières et les idées progressistes. Cette perspective philosophique s’est imposée en Europe comme une alternative traditionaliste aux XIXe et XXe siècles.
L’affirmation de la pensée conservatrice est particulièrement marquée à la fin du XIXe siècle. Sur le plan philosophique, des figures comme Nietzsche, Langbehn, Lagarde et Pareto s’imposent progressivement. En Italie, Alfredo Oriani et Gabriele d’Annunzio développent cette tendance, tandis qu’en France, Maurras et Barrès en sont des représentants majeurs. En Allemagne, Hofmannsthal et, dans une certaine mesure, Thomas Mann y contribuent également. Cette dynamique s’étend aussi aux arts, avec des peintres symbolistes tels que Giulio Aristide Sartorio, Puvis de Chavannes et Franz von Stuck. Malgré la diversité de leurs expressions, ces penseurs et artistes partagent une conception esthétique commune, voyant dans les mythes du passé une source de renouveau culturel.
D’un point de vue philosophique et social, ce courant s’oppose à la civilisation technologique, scientifique et capitaliste (Zivilisation), en exaltant un idéal ancestral, hiérarchique et traditionnel (Kultur). Ce terreau intellectuel alimente les mouvements nationalistes du XXe siècle, et en Italie, des figures de la revue Il Regno, comme Papini, Borgese et Corradini, s’inscrivent dans cette mouvance.
Cette vision idéologique s’est traduite par des tournants autoritaires au cours de la première moitié du XXe siècle, avant de passer à l’arrière-plan et de réémerger progressivement dans le contexte actuel. Une rétrospective de ce panorama culturel permet d’éclairer ses répercussions contemporaines.
L’objectif de cette journée d’études est donc d’explorer les intersections entre disciplines, voix et traditions culturelles pertinentes, afin d’éclairer leur héritage et leurs résonances contemporaines.
13 mars après-midi – Mme Perle Abbrugiati (CAER – AMU)
Interventions
M. Domenico Cangiano (Université Ca’ Foscari de Venise)
M. Ugo Perolino (Université Gabriele d’Annunzio de Chieti-Pescara)
M. Stefan Bolea (Université Babes-Bolyai de Cluj-Napoca)
M. Stefano Magni (CAER – AMU)
14 mars matin – M. Yannick Gouchan (CAER – AMU)
Interventions
M. Luciano Cheles (Université de Grenôble-Alpes)
Mme Eliana Billi (« Sapienza » Université de Rome)
M. Pietro Della Sala (CAER – AMU)
BAT4-Affiche + programme-Le Charme de la beauté
LIEN 13 mars
https://univ-amu-fr.zoom.us/j/91935242517?pwd=VcBaOMmJBO5gNd1P4L2M9tNAoolAzz.1
LIEN 14 MARS