Conférence: Canek. Héros ou Vilain ?- 9/02/2023, 16h/18h Salle 2.44, Maison de la Recherche
Conférence de Rubén Torres Martínez
Jeudi 9 février 2023, 16h – 18h
Salle 2.44, Maison de la Recherche
Jacinto Uc de los Santos : Canek. Héros ou Vilain ? Charnière entre deux mondes
Rubén Torres Martínez (Universidad Nacional Autónoma de México, UNAM,
Centro Peninsular en Humanidades y en Ciencias Sociales CEPHCIS, Mérida)
Sociologue et enseignant en Études Politiques et Sociales à la UNAM ; docteur en Sciences Politiques (Sciences Po Aix-en-Provence, 2012). Enseignant-chercheur titulaire au Centro Peninsular en Humanidades y en Ciencias Sociales (CEPHCIS), UNAM, Mérida, depuis 2014. Auteur de l’ouvrage: Te Deum. El clivaje Estado Iglesia Católica y las juventudes partidistas en Yucatán (2019) et de nombreux articles sur les jeunes et la participation politique, les relations État-Église catholique au Mexique et en Amérique latine, États, nations et diversité culturelle. Actuellement il mène des travaux de recherche sur les jeunes du Yucatán et les changements culturels. Il a été Lecteur et ATER au Département d’Études Hispaniques et Latino-américaines (AMU) (2006-2008, 2010-2012, 2013).
Résumé :
Dans l’histoire de toute société, il y a des héros qui ont dépassé l’aspect historique pour s’approprier davantage le domaine du mythologique. Dans la région du monde maya dans le continent américain, tel est le cas de Canek (Jacinto Uc de los Santos). Éminent chef maya, qui a mené la plus grande révolte indigène qui a eu lieu au 18ème siècle dans la péninsule du Yucatan. Cependant, pour comprendre le personnage ainsi que la révolte qu’il mena en 1761, il est nécessaire de contextualiser l’espace, le temps, les habitudes et les coutumes qui dominaient la société coloniale, hispanique et indigène simultanément, du Yucatan au XVIIIe siècle. L’hypothèse de départ est celle que la figure de Canek, en tant qu’individu charnière, met en évidence une conjoncture socio-temporelle où coexistent deux visions du monde complètement opposées et différentes, l’hispanique et l’indigène, qui malgré le partage de l’espace et de la temporalité ne parviennent pas à coexister harmonieusement.
