Le roman policier: lire et écrire l’enquête en Europe – Appel à contributions – CFP

FR- Appel à contributions

Le n. 14 de RILUNE (novembre 2020) sera consacré à : Le roman policier: lire et écrire l’enquête

en Europe, et publié sous la direction de Michele Morselli.

Les propositions, composées d’un résumé de 500 mots maximum, seront accompagnées d’une

bibliographie indicative et d’une notice bio-bibliographique de 150 mots maximum, et devront être

envoyées avant le 30 septembre 2019, en italien, en français ou en anglais, à l’adresse suivante :

redazionerilune2020@gmail.com . Les expéditeurs sont priés de spécifier leur nom dans le sujet du

e-mail et dans le document de la proposition. Les articles seront soumis à une double évaluation

anonyme (double-blind peer review) et ne devront pas dépasser 40.000 signes, espaces compris. Les

articles pourront être ensuite rédigés dans toute langue européenne (français, italien, anglais,

espagnol allemand etc.).

L’ensemble des normes typographiques est disponible sur le site de la revue :

(http://www.rilune.org/images/informations/Normes_typographiques_RILUNE.pdf).

Le roman policier: lire et écrire l’enquête en Europe

Qu’il s’agit d’un ensemble de normes auxquelles adhérer ou bien une formule narrative avec

laquelle rompre définitivement, il est impossible de parler de roman policier sans se confronter avec

la notion de model. Dans A Study in Scarlet (1887), Conan Doyle synthétise les tales de

ratiocination de Poe avec la leçon feuilletonesque de Gaboriau; dans Le Mystère de la chambre

jaune (1907), Gaston Leroux refuse la méthode d’investigation de Holmes, ouvrant ainsi la voie aux

whodunit à la Christie. Malgré le grand succès, cette formule est à sa fois révolutionnée par les

enquêtes noir de Maigret, jusqu’aux plus récents requiem métaphysiques pour le roman policier .

Tout suggère une continuelle mort apparente pour le roman policier qui, néanmoins, n’arrête pas de

resurgir de ses propres cendres, renouvelé dans ses formes et thèmes. Les exemples sont

innombrables, témoignant d’une littérature vivante, en traduction, qui sélectionne et rivalise avec ses

modèles, insouciante des boites hermétiques des littératures nationales.

En même temps, le polar est également synonyme d’identité et appartenance : il décrit des

procédés judiciaires et d’investigation différents d’un pays à l’autre, raconte des enquêtes intimement

liées à la vie politique et historique du pays (Vázquez Montalbán), dénonce des formes de

criminalité indissociables d’un milieu socio-économique spécifique (Sciascia), ou encore choisit des

cadres évoquant une esthétique bien définie (voir les Oslo ou Stockholm gothiques des polars

scandinaves). Pour cette double tension entre particularismes nationaux et lisibilité internationale, le

roman policier pourrait ainsi constituer un outil privilégié pour étudier l’ensemble des littératures

européennes dans leur statut le plus ambigu : une perpétuelle suspension entre l’appartenance à un

contexte culturel et une réception élargie, consciente d’une continuité littéraire profonde. De même

le roman policier : un genre à frontières instables, dont les formes sont constamment renouvelées,

qui raconte les réalités les plus particulières tout en se vendant dans les kiosques des gares de

l’Europe entière. On voudrait ainsi essayer de cueillir cette forme narrative entre singularité et

norme, adéquation et subversion, transparence et intraduisible. Un genre que l’on écrit et on lit

différemment dans chaque pays, et qui de même garde une lisibilité partagée, qu’elle soit le produit

d’un plagiat, d’un malentendu, d’une adaptation ou d’une précise stratégie commerciale.

Tout en privilégiant une perspective comparatiste, toute approche méthodologique est la

bienvenue. La Rédaction se propose de suggérer quelques domaines ou thématiques de recherche,

strictement non essentielles pour l’acceptation des propositions. Histoire de la littérature :

divergences et continuités entre différents modèles de roman policier, du XIXe au XXIe siècle ;

évolution des procédés formels, structurels ou thématiques liés à un sous-genre particulier de polar.

Théorie de la littérature : théorie des genres littéraires ; théorie de l’effet narratif et de la réception ;

théorie de la sérialité. Adaptations trans-sémiotiques et génériques : le roman policier et les arts :

cinéma, théâtre, arts visuels, bande dessinée etc. ; le polar comparé à d’autres genres d’enquête : le

reportage, la littérature judiciaire, les biographies et les autobiographies policières etc. ; réécritures

post-modernes des grands classiques du roman policier. Traductologie : la transparence et

l’intraduisible du roman policier en traduction ; adaptations fonctionnelles et (dis)continuités entre

contexte source et cible. Études culturelles/postcoloniales/de genre (gender) : le roman policier

entre subalterne et dominant, altérité et identité.

Calendrier

Envoi des propositions: avant le 30 septembre 2019

Notification de l’acceptation des propositions: avant le 30 octobre 2019

Envoi des articles: avant le 31 janvier 2020

Notification de l’acceptation des articles: avant le 31 mars 2020

Envoi de la version finale des articles: avant le 30 juin 2020

Publication: avant le 30 novembre 2020

 

 

 

ENG – Call for papers

Number 14th of RILUNE (November 2020) will be dedicated to The detective novel: reading and

writing detection in Europe. Editor in chief: Michele Morselli.

Proposals – in Italian, French or English – should be submitted by September, the 30th 2019 to

redazionerilune2020@gmail.com. Proposals should not exceed 500 words and should include a

bibliography and a bio-bibliography of no more than 150 words. Please specify name and surname

in mail subject and file. All selected articles will be subjected to a procedure of double-blind peer

review. Articles should not exceed 40.000 characters (including spaces). Contributions should be

written in one of the European languages (French, Italian, English, Spanish, German, etc.)

Editorial guidelines are available online at

http://www.rilune.org/images/informations/Normes_typographiques_RILUNE.pdf.

The detective novel: reading and writing detection in Europe

Presented as a set of rules or a formula to make a radical break with, it is impossible to conceive

detective novel without considering the concept of model. With A Study in Scarlet (1887), Conan

Doyle synthesizes Poe’s tales of ratiocination with Gaboriau’s model; in Le Mystère de la chambre

jaune (1907), Gaston Leroux refuses Holmes’ method leading the way to the modern, Agatha

Christie’s whodunit. Notwithstanding its worldwide success, the enigma novel is subverted by

Maigret’s noir investigations, revolutionized in turn by the metaphysical requiem for the detective

novel of the late 1950s. Everything suggests a continuous, apparent death for the detective novel,

which is nevertheless constantly raising from its own ashes, renewed in forms and themes.

Examples are countless. And they testify of a living, circulating literature, selecting and rivaling

with its models disregarding the leak-proof containers of national literatures.

On the other hand, the detective novel is also synonym of identity and belonging: it describes

juridicial and investigative processes that differ from a country to another; investigations relied to

the political or cultural history of the country (Vázquez Montalbán); crimes being the result of a

particular socio-economical context (Sciascia); or else, cities that are relied to a specific aesthetic

(for instance, the gloomy, gothic Stockholm or Oslo in the Scandinavian detective novel).

For its constant, double tension – between national particularism and international readability –

we think that the detective novel could represent a preferred tool to investigate European literatures

in their most problematic status: a perpetual suspension between the belonging to a literary markedup

context and the awareness of a deeper, trans-national continuity in reception. So is the detective

novel: a genre whose boundaries are unstable, constantly renewed in formulas, describing the most

specific, cultural and literary contexts although being sold in every kiosk of European train stations

and airports. We want to seize this fascinating, narrative genre between singularity and conformity,

adaptability and subversion, transparency and untranslatability. A genre that is written and read

differently from country to country, although conserving a shared, wider readability, being it the

outcome of plagiarism, readjustment, misconception or a specific market strategy.

Although preferring a comparative perspective, every methodological approach is welcome. The

editorial board is pleased to suggest some research fields and subjects, although strictly nondecisive

for papers’ acceptance. Literary history: divergencies and continuities between national

models, throughout the 19th, 20th and 21st century; evolution of formal, thematic or structural

patterns of specific detective novel’s sub-genres. Literary theory: theory of narrative genres; theory

of reception and narrative effect; theory of seriality. Trans-semiotic or generic adaptations : the

detective novel and the arts (music, theatre, cinema, visual arts, comics); the detective novel

compared to other forms of literary investigations: investigative journalism, police diaries and

autobiographies etc; post-modern rewritings the detective novel’s classics. Translation studies:

transparency and untranslatability of detective novel from source to target context; discontinuities

and functional adaptations in different cultural contexts. Cultural/Gender/Post-colonial studies:

the detective novel as symptom of subalternity and dominance, alterity and identity.

Deadlines:

Submission of proposals: by September, the 30th 2019.

Note of acceptance to prospective contributors : by October, the 30th 2019.

Submission of contributions: by January, the 31st 2020.

Note of acceptance of the contributions: by March, the 31st 2020.

Submission of final manuscripts: by June, the 30th 2020.

Publication date: by November, the 30th 2020.

 

 

IT- Call for papers

Il n. 14 di Rilune (novembre 2020) sarà dedicato a Il romanzo poliziesco: leggere e scrivere

l’indagine in Europa, e pubblicato sotto la direzione di Michele Morselli.

Le proposte, composte da un riassunto di massimo 500 parole, dovranno essere accompagnate da

una bibliografia indicativa e da una notizia bio-bibliografica di massimo 150 parole, e dovranno

essere inviate prima del 30 settembre 2019, in italiano, francese o inglese al seguente indirizzo:

redazionerilune2020@gmail.com . Si prega di specificare nome e cognome nell’oggetto dell’e-mail

e nel documento allegato. Gli articoli saranno sottoposti a una doppia valutazione anonima (doubleblind

peer review) e non dovranno superare i 40.000 caratteri, spazi compresi. Gli articoli potranno

poi essere redatti in qualsiasi lingua europea (francese, italiano, inglese, spagnolo, tedesco etc.).

L’insieme delle norme tipografiche è disponibile sul sito della rivista.

http://www.rilune.org/images/informations/Normes_typographiques_RILUNE.pdf .

Il romanzo poliziesco: leggere e scrivere l’indagine in Europa

Che si tratti di un insieme di norme a cui adeguarsi, una formula a cui rendere omaggio o con cui

rompere radicalmente, è impossibile parlare di romanzo poliziesco senza affrontare la questione del

modello. Con A Study in Scarlet (1887), Conan Doyle sintetizza la tale of ratiocination di Poe e il

modello d’appendice di Gaboriau; nel Mystère de la chambre jaune (1907), Gaston Leroux rifiuta il

metodo di Holmes aprendo la strada al whodunit à la Agatha Christie. Nonostante il grande

successo, questa formula sarà a sua volta sovvertita dalle indagini noir di Maigret, per giungere fino

ai requiem metafisici per il poliziesco degli anni Cinquanta. Tutto suggerisce una continua morte

apparente per il poliziesco, che continua però a risorgere dalle sue ceneri, rinnovato per temi ed

espedienti. Gli esempi sono innumerevoli. E testimoniano di una letteratura circolante, in

traduzione, che seleziona e rivaleggia con i suoi modelli incurante dei contenitori a chiusura

ermetica delle letterature nazionali.

Inversamente, il poliziesco è anche sintomo di identità e appartenenza : racconta procedimenti

giuridico-investigativi differenti da paese a paese, riflette realtà d’indagine intimamente legate con

la vita politica della nazione (Vázquez Montalbán); denuncia forme di criminalità imprescindibili

dal loro quadro socio-economico (Sciascia); regala ambientazioni inequivocabilmente riconducibili

a un’estetica precisa (si pensi alle gotiche Oslo o Stoccolma dei polizieschi scandinavi).

Per questa sua costante doppia tensione – tra particolarismo nazionale e leggibilità internazionale

– crediamo che il romanzo poliziesco possa costituire uno strumento di lavoro privilegiato per

l’investigazione delle letterature europee nel loro statuto più problematico: una perpetua

sospensione tra l’appartenenza a un contesto culturalmente connotato e una ricezione ampia,

consapevole di una continuità letteraria di fondo. Così è il poliziesco: un genere dai confini

instabili, dalle forme costantemente rinnovate, soggetto a raccontare le realtà più particolari e al

contempo ad affollare indistintamente le edicole di ogni stazione d’Europa. Vogliamo quindi tentare

di cogliere questa forma letteraria tra particolarità e conformismi, adeguamento e sovversione,

trasparenze e intraducibilità. Un genere che si scrive e si legge diversamente da paese a paese, e che

pure conserva una leggibilità condivisa, sia essa il prodotto di plagio, riadattamento, malinteso o di

una specifica strategia di marketing.

Pur privilegiando una prospettiva comparatistica, qualsiasi approccio metodologico è il

benvenuto. La Redazione si permette di suggerire alcuni ambiti e tematiche di ricerca, strettamente

non determinanti per la selezione delle proposte. Storia della letteratura: divergenze e continuità

tra modelli nazionali, dal XIX al XXI secolo; evoluzione dei procedimenti strutturali, formali o

tematici legati a forme specifiche del poliziesco; Teoria della letteratura: teoria dei generi

letterari; teoria della ricezione e dell’effetto; teoria della serialità. Adattamenti trans-semiotici e

generici : rapporto tra il poliziesco e le arti: musica, pittura, cinema, teatro, fumetto ; il poliziesco a

confronto con le altre forme dell’inchiesta: reportage, inchiesta giudiziaria, diari e autobiografie

poliziesche etc.; riscritture post-moderne dei classici del romanzo poliziesco. Traduttologia:

intraducibilità e trasparenza del poliziesco; (dis)continuità e adattamenti funzionali tra contesto

source e target. Studi culturali/post-coloniali/di genere (gender): il poliziesco come espressione

di forme di subalternità e dominanza, alterità e identità.

Calendario

Invio delle proposte: prima del 30 settembre 2019

Notifica dell’accettazione delle proposte: prima del 30 ottobre 2019

Invio degli articoli: prima del 31 gennaio 2020

Notifica dell’accettazione degli articoli: prima del 31 marzo 2020

Invio della versione finale degli articoli: prima del 30 giugno 2020

Pubblicazione: prima del 30 novembre 2020