COLLOQUE « LE MYTHE REPENSÉ DANS L’ŒUVRE DE GIACOMO LEOPARDI » 2014

COLLOQUE
« LE MYTHE REPENSÉ DANS L’ŒUVRE DE GIACOMO LEOPARDI »

Responsable scientifique : Perle Abbrugiati

Une grande figure de la littérature italienne

Giacomo Leopardi (1798-1837) est le plus grand poète italien du XIXe siècle. Poète et philosophe, il exerce une influence sur toute la poésie italienne ultérieure et représente un moment important de la pensée européenne, ayant influencé Nietzsche, étant souvent comparé à Schopenhauer, annonçant l’Absurde du XXe siècle en pleine période romantique, libérant la poésie italienne de ses pesanteurs formelles et lui donnant un élan nouveau, tout en en faisant le siège d’une grave interrogation métaphysique.

Une thématique parfaitement centrée sur les activités du CAER

L’Axe 2 du CAER, consacré aux « Pratiques d’écriture », développe depuis plusieurs années un programme important sur la Réécriture (10 volumes publiés dans les revues « Cahiers d’Etudes Romanes » et « Italies » du CAER), ponctué par des colloques consacrés à de grands auteurs illustrant bien un aspect de cette thématique (Tabucchi, 2007 ; Calvino, 2011).

Ces deux dernières années ont été consacrées à l’étude de la Réécriture du mythe. La figure de Leopardi nous a semblé la plus apte à cristalliser et conclure le cycle des recherches menées sur cette thématique puisque 1. Leopardi défend la culture classique et théorise sa fonction imaginative inspirée de la pensée de Vico ; 2. Il parodie le mythe dans ses dialogues philosophiques et en fait le support d’une écriture désenchantée et polémique ; 3. Il érige en mythes des éléments de sa pensée et de sa poésie tels que la Nature, la Lune, le Genêt.

Un réseau international exceptionnel

Le colloque réunit une très vaste communauté de chercheurs.
30 Universités représentées
France – 7 universités : AMU, Dijon, Grenoble, Paris 3, Paris 4, Lyon 3, ENS Lyon
Italie – 17 universités et 2 Centres : Rome, Florence, Sienne, Pise, Ecole normale supérieure de Pise, Milan, Padoue, Vérone, Naples, Pérouse, Parme, Trieste, Udine, Palerme, Macerata, Cagliari, Pescara, Bibliothèque nationale de Naples, Centro Nazionale di Studi Leopardiani Royaume uni – 2 universités : Birmingham, Warwick
Suisse : Bâle

Niveau d’excellence des participants

Parmi les 41 invités, figurent les critiques léopardiens connaissant la plus grande notoriété : les professeurs Blasucci de l’Ecole Normale Supérieure de Pise, Lonardi de Vérone, Prete de Sienne, Dolfi de Florence, Bellucci de Rome, Folin (chaire d’herméneutique léopardienne, Naples), Caesar de Birmingham (coordinateur de l’équipe de traduction / édition critique en anglais de l’énorme Zibaldone, recueil de pensées de Leopardi).

Parmi les jeunes chercheurs participant au colloque, plusieurs ont été primés par le Centro Nazionale di Studi Leopardiani de Recanati, dont une doctorante d’AMU, travaillant sous la direction de Perle Abbrugiati (la deuxième sous sa direction primée dans ce contexte).

Un partenariat avec un centre de recherches prestigieux

• Collaboration scientifique et financière

Le Centro Nazionale di Studi Leopardiani (CNSL), qui a son siège dans le lieu natal de Leopardi, est partie prenante dans le colloque, auquel il apporte sa caution et une contribution à la publication des Actes. Plusieurs membres du Comité scientifique du CNSL ont accepté de faire partie du comité scientifique du colloque organisé à Aix.

• Retombées sur la recherche et la mobilité étudiante et doctorale

Le colloque est l’occasion de la signature d’une convention entre AMU et le CNSL, qui a pour but de faciliter la mobilité des enseignants-chercheurs, doctorants et étudiants de master. Sont prévues des suites au colloque : activités de recherche (journées d’étude à Aix et à Recanati) et publications communes (essais, traductions).

• Retombées pédagogiques

Elles se font sentir dès le colloque, puisque celui-ci est précédé d’une Masterclass destinée aux étudiants du master Recherche et aux doctorants en études romanes, où interviendront les principaux critiques de Leopardi. Elles se prolongeront par l’accueil régulier de collègues étrangers, favorisé par le CNSL.

• Retombées sur le rayonnement du CAER

Le CNSL entretient un réseau mondial de chercheurs sur Leopardi, dont le CAER et AMU pourront bénéficier. Le CNSL a créé des chaires léopardiennes à Naples, Macerata, Birmingham, Buenos Aires, et il entretient des rapports étroits avec les universités de la Sorbonne Nouvelle-Paris 3, Sienne, Zurich, Barcelone, Bucarest, Pécs (Hongrie) Banja Liuka (Bosnie-Herzégovine), Ružomberok (Slovaquie), Santa Cararina (Brésil), et la Deutsche Leopardi-Gesellschaft de Berlin. Le Centre collabore de près avec la Bibliothèque nationale de Naples qui conserve la plupart des manuscrits de Leopardi.

Un porteur de projet reconnu par la communauté léopardienne

Autrefois primée par le CNSL pour l’un de ses premiers essais, Perle Abbrugiati (Département d’Italien – Pôle PLLC – Responsable Axe 2 du CAER) fait désormais partie de ses sociétaires. Sa monographie sur Leopardi, parue en 2010, Giacomo Leopardi. Du néant plein l’infini (Paris, Aden), a été bien accueillie en Italie comme en France et le CNSL a organisé une présentation de son livre au prestigieux Institut Vieusseux siégeant au Palazzo Strozzi de Florence. Sa traduction en alexandrins des Paralipomènes à la Batracomyomachie ou Suites du combat des rats et des grenouilles, de Leopardi (Aix-en-Provence, PUP, 2005), la seule en français, lui avait auparavant valu la reconnaissance de la communauté des chercheurs sur Leopardi. Un recueil d’articles est en cours de publication aux PUP.