Présentation du Laboratoire
Le CAER (Centre Aixois d’Etudes Romanes, UR 854), a son siège au troisième étage de la Maison de la Recherche du Campus Schuman de l’Université d’Aix Marseille à Aix-en-Provence (France).
Son domaine de recherche est celui des littératures, des civilisations, de la linguistique de l’aire culturelle romane, notamment de l’Italie, de l’Espagne, de l’Amérique Latine, du Portugal et de la Roumanie.
Le CAER (Centre Aixois d’Études Romanes) étudie les transformations des représentations discursives, littéraires, linguistiques, génériques, artistiques, scéniques et intermédiales en lien avec les transformations des sociétés de l’aire romane (Italie, Espagne, Portugal, Roumanie, Amérique Latine).
Les activités de formation du CAER s’inscrivent dans le cadre de l’École Doctorale 354 Langues Lettres et Arts de l’Université d’Aix Marseille (AMU) (ED354). Depuis 2013, les activités scientifiques du Centre s’inscrivent à l’intérieur de la Maison de la Recherche, un groupement de onze centres de recherche en Sciences Humaines, qui constitue une particularité de l’Unité de Formation et Recherche Arts, Lettres Langues et Sciences Humaines (UFR ALLSH) du grand ensemble de l’Université d’Aix Marseille (AMU). A partir de 2024, ces dix laboratoires sont réunis dans la Structure Fédérative de Recherche (SFR) « Maison de la Recherche ».
Le CAER coordonne, oriente et finance les activités de recherche de ses membres, dont 15 Professeurs des Universités et maîtres de conférences HDR, 19 maîtres de conférences, 3 PRAG docteurs, 32 doctorants. Le fonctionnement du centre est réglée par son Règlement intérieur adopté en 2016, qui prévoit entre autre que le Centre soit doté d’un directeur, d’un directeur adjoint et d’un conseil électif.
La vie du Centre est scandée par des manifestations scientifiques, mais aussi par des rendez-vous annuels, comme la Rentrée du CAER, les Journées des doctorants, le Printemps de la Maison de la recherche.
Le CAER publie deux revues, chacune dotée d’un Comité de lecture international : les Cahiers d’études Romanes (dirigés par Claudio Milanesi) et Italies (dirigée par Perle Abbrugiati). Les deux revues propres au CAER sont rédigées majoritairement en français, mais une partie des communications sont écrites en italien ou en espagnol. Depuis 2014, les versions papier des deux revues sont publiées par les Presses Universitaires de Provence (PUP). Open edition publie les deux revues en ligne en version intégrale sur le site Open Editions.
Le projet scientifique du Centre, qui est constitué par le travail sur les textes, les images, les civilisations et les langues de l’aire culturelle romane, se développe prioritairement à travers l’organisation de workshop, journées d’études et colloques internationaux. En moyenne, le Centre organise dix journées d’études et deux colloques internationaux par an. Depuis la création de la Maison de la Recherche, le Centre exploite sa plateforme H2C2.
La transdisciplinarité est au cœur de ce projet scientifique, autant celle qui se manifeste par les liens et les regards croisés entre les différentes traditions culturelles (Espagne, Italie, Amérique latine, Portugal, Roumanie) que celle qui s’instaure grâce à la diversité des approches et des méthodologies : étude des textes et des images, mais aussi des contextes culturels et historiques.
Concrètement, ce projet scientifique se décline en cinq différentes axes de recherches, qui ont chacun un programme quadriennal qui leur est propre mais qui sont de plus en plus amenés à croiser leurs regards et leurs thématiques.
L’Axe Penser et agir en politique, actuellement dirigé par Rodrigo Diaz Maldonado et Stefano Magni, se situe à cheval entre l’étude du discours et l’étude des pratiques politiques, et étudie les formes de l’expression politique et leurs langages, l’articulation entre les idées et les pratiques, les théoriciens et les acteurs et l’action du politique. Son programme quadriennal est centré sur l’Histoire pratique.
L’axe Écriture, réécriture, intermédialité, dirigé par Perle Abbrugiati, étudie les formes de réélaboration textuelle ou artistique : l’intertextualité (citation, hommage, parodie), la transposition intersémiotique (passage d’un art à un autre), la réélaboration des mythes (actualisation, resémantisation, prise à contre-pied), les genres carrefour (le policier dans ses rapports à la littérature blanche ; le roman dans sa réélaboration de l’Histoire ; la chanson dans ses rapports à la littérature et dans son adaptation d’une langue à l’autre). Actuellement, ses deux domaines privilégiés sont celui de la réécriture du mythe et celui de l’étude de la chanson et de l’articulation entre parole et musique (Les ondes du monde) Cette deuxième thématique est l’un des projets structurant l’ensemble des recherches des centres de la Maison de la Recherche.
L’axe Roman policier et Non Fiction, dirigé par Claudio Milanesi et Dante Barrientos Tecùn, étudie les formes du roman policier italien, espagnol et latino-américain. Ce projet part du constat que le genre policier a connu dans les vingt dernières années une évolution qui l’a fait sortir de la paralittérature et l’a transformé en un genre globalisé et multimédial, et qui l’a amené à devenir le support de la mémoire refoulée et le vecteur de multiples interrogations sociétales et politiques. Le programme de cet axe, après avoir été focalisé sur les territoires hétérogènes du roman policier (cf. la listes des journées des territoires hétérogènes), est maintenant centré sur le projet de recherche sur l’émergence de la non fiction dans les pays de langues romanes, et au-delà. L’étude de la non fiction a été inauguré par le numéro 38 des Cahiers d’Études Romanes et par un workshop international.
L’axe Mémoire, dirigé par Yannick Gouchan, étudie les phénomènes mémoriels en Espagne, Italie et Amérique Latine. Il se propose de saisir le concept de mémoire, articulé sur les formes d’écriture biographique, dans diverses acceptions et divers champs disciplinaires, de manière à intégrer littérature, arts visuels, histoire événementielle et histoire culturelle. Le projet de cet axe concerne les études biographiques, les formes d’écriture et de représentation mémorielle. Il concerne aussi bien les corpus littéraires, qu’historiques et artistiques. L’axe s’appuie sur le programme transversal et interdisciplinaire de la structure fédérative CRISIS (« Biographie »). L’axe a pour ambition de définir et analyser les formes d’écriture mémorielle et biographique, sans limite de période dans les aires culturelles romanes. En perspective, le séminaire de l’axe 4 travaillera en particulier sur la mémoire des lieux liés à la biographie des écrivains, leur retentissement dans les formes d’écriture et leur fonction dans une opération de patrimonialisation.
L’axe Licolar (acronyme de Linguistique comparée des langues romanes), dirigé par Sophie Saffi et Stéphane Pagès, se caractérise par une approche pluridisciplinaire et comparée des langues romanes. Deux parcours de théorisation sont actuellement pratiqués: d’un côté le concept d’aspect, des langues slaves aux langues romanes; de l’autre, la représentation spatiale dans les langues romanes, et plus particulièrement dans les langues standards, les langues régionales et les dialectes. Un troisième domaine se dessine depuis 2013, celui qui concerne l’étude du néolatin et de la culture qu’il a véhiculée.
Trois dimensions qui sont propres au CAER méritent enfin d’être évoquées : une forte dimension internationale, qui est certes propre à ses domaines de recherche, mais qui se concrétise aussi par une politique affichée de partenariats avec des Universités et des Centres de recherches situés pour la plupart dans l’aire culturelle romane ; deuxièmement, le travail direct avec les auteurs, qui s’est concrétisé jusque dans un passé très récent par la présence active d’écrivains dans les journées d’études et les colloques organisés par le Centre : que l’on pense à la venue d’écrivains de renom tels Wu Ming 1, Amir Valle ou Mempo Giardinelli. Et pour finir, un travail constant de diffusion du savoir hors des murs de l’Université, en contact avec des centres culturels, des associations, des écoles, par l’organisation de conférences grand public, de tables rondes, d’événements propices à diffuser les recherches du Centre dans les lieux où la culture devient un patrimoine partagé.